Echantillons biologiques d'infections fongiques :
Utilisation en R&D et Approvisionnement

Lorsqu'une suspicion d'infection fongique est soulevée, le médecin engage un interrogatoire du patient afin d'explorer son historique de voyages, en particulier dans les régions exposées à un risque d'infection fongique, dans le but d'évaluer la probabilité d'une infection primaire. De plus, le médecin interroge le patient sur d'éventuels problèmes immunitaires ou récents traitements antibiotiques susceptibles de favoriser une infection fongique opportuniste.

Par la suite, le diagnostic est confirmé par le prélèvement d'un échantillon biologique du patient, suivi d'une culture sur un milieu de croissance fongique approprié. Le type d'échantillon prélevé est déterminé en fonction de la localisation présumée de l'infection. Par exemple, un échantillon cutané ou un échantillon d'ongle est prélevé pour les infections cutanées, tandis qu'une expectoration ou une bronchoscopie peut être nécessaire pour les infections pulmonaires. Des analyses sanguines sont également effectuées pour détecter la présence d'anticorps spécifiques aux champignons ou pour identifier des gènes spécifiques à certains types de champignons en utilisant des techniques de biologie moléculaire.

Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, y compris l'espèce du champignon impliqué, la localisation de l'infection et son stade de progression.

Les traitements des infections fongiques impliquent  l'utilisation de médicaments antifongiques. Ces médicaments peuvent être administrés par voie topique sous forme de pommades, par voie orale sous forme de comprimés, ou par voie intraveineuse.Les antifongiques appartiennent à quelques familles distinctes, notamment les polyènes, qui ciblent la membrane cellulaire fongique, les azolés, qui inhibent la synthèse de l'ergostérol, les échinocandines, qui agissent sur la paroi cellulaire fongique, et les antimétabolites, tels que la flucytosine, qui interfèrent avec la synthèse de l'ADN fongique en inhibant la thymidylate synthase.

Dans les cas plus sévères, tels que les abcès ou les infections tissulaires profondes, une intervention chirurgicale excisionnelle peut être nécessaire pour éliminer les tissus infectés.

Les infections fongiques invasives représentent une catégorie clinique à haut risque, caractérisée par l'invasion des tissus de l'organisme par des champignons au-delà de leurs sites de colonisation habituels. Ce phénomène peut conduire à des infections généralisées et accroître le risque de septicémie. Les personnes immunodéprimées sont particulièrement sujettes à ce type d'infections. De plus, de lourde séquelle peuvent survenir lorsque des organes sensibles tels que les yeux, les reins, les poumons ou le foie ont été affectés.

La résistance aux antifongiques constitue également un problème croissant dans le domaine médical. Cette résistance est souvent attribuable au spectre d'action limité de ces agents antifongiques contre une variété d'organismes fongiques. Cette problématique complique la gestion des infections fongiques et nécessite une attention particulière dans la sélection et l'utilisation des antifongiques pour garantir leur efficacité clinique.