La génomique est la science qui étudie le génome des êtres vivants. L’étude du génome, au moyen de technologies comme le séquençage d’ADN par méthode Sanger ou le séquençage nouvelle génération (NGS), permet d’établir des cartographies, d’étudier les gènes et leurs fonctions, et notamment d’identifier des gènes responsables de maladies.
De nouveaux procédés ont permis à la génomique d’exploser ces dernières années ; parmi elles, le séquençage nouvelle génération, les techniques d’édition de génomes telles que CRISPR-Cas9, et les technologies quantitatives pour mesurer l’expression des gènes par qPCR et dPCR. Les méthodes de séquençage d’ADN génomique ont subi une évolution particulièrement marquée, que l’on peut classer selon leur génération d’apparition : méthode Sanger, de Maxam et Gilbert, séquençage nouvelle génération comprenant le pyroséquençage, le séquençage SOLiD, par Nanopore, etc.
Les services de génomique pour la R&D se concentrent sur l'étude du code génétique, de sa régulation, des effets des modifications de la séquence et des organismes présents dans un échantillon.
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Le séquençage d’un génome détermine la séquence d'ADN d'un organisme : l'ADN chromosomal, mitochondrial et des chloroplastes. Plusieurs méthodes sont possibles, comme la méthode de Sanger pour une séquence courte, ou le NGS (Next Generation Sequencing) pour les séquençages plus complexes. Les séquençages peuvent être effectués sur des populations de cellules, ou s’effectuer sur des cellules uniques isolées.
Le transcriptome d’un organisme désigne l’ensemble des ARN messagers issus de la transcription du génome. Le RNA-Seq (séquençage de l’ARN) utilise le séquençage haut débit pour identifier et quantifier l’ARN issu de la transcription du génome à un moment donné.
La métagénomique désigne l’étude génomique d’échantillons prélevés d’un environnement biologique complexe. Cette technique permet de mettre en évidence la diversité des écosystèmes microbiens, qu’ils se trouvent dans des milieux marins, sous le sol ou même dans nos intestins.
L’épigénétique est l’étude des mécanismes modifiant l’information génétique de manière réversible. Celles-ci sont induites par l’environnement cellulaire, dont les signaux entrainent la régulation des gènes. Ceci est particulièrement intéressant dans l’étude de développement de maladies qui peuvent être causées par des anomalies épigénétiques.
L’information génétique ne s’exprime pas de la même manière au cours de la vie d’un organisme. Les gènes peuvent être rendus actifs ou inactifs selon les besoins, c’est le principe de l’expression génétique. Cette expression peut être quantifiée via différentes techniques qui nécessitent souvent une étape d’amplification d’un fragment d’ADN par PCR (Polymerization Chain Reaction).
Le génotype est l’ensemble de la composition allélique d’un organisme et est responsable des caractéristiques physiques de celui-ci (phénotype). Le génotypage consiste en l’analyse des informations génétiques d’un individus en comparant une séquence d’ADN à une séquence de référence.
Le clonage moléculaire permet l’ajout de nouveaux gènes dans le génome d’un organisme pour que ceux-ci soient exprimés. Une séquence d'ADN d’intérêt et un plasmide sont digérés et ces deux séquences sont ligués. La séquence pourra être exprimée par le vecteur plasmidique. L'organisme hôte doit être rendu compétent pour intégrer le plasmide à son génome.
L’édition du génome est la modification génétique de cellules (animales, végétales, microbiennes etc.). Cela permet de développer des modèles cellulaires, construire des tests cellulaires fonctionnels ou étudier le fonctionnement des organismes vivants. La méthode CRISPR-Cas9 a révolutionné l’édition de génome par sa simplicité et son coût abordable.
L’étude du génome nécessite la préparation d’échantillons génétiques. Pour cela, les protocoles d’extraction et purification des acides nucléiques et de stockage d’échantillons d’ADN ou d’ARN sont utiles aux projets de génomique.
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Aujourd’hui, les instruments et réactifs de recherche nous permettent des séquençages génomiques intégraux, qu’ils soient connus ou non, et de se focaliser sur des régions d’intérêt ou de séquencer l’exome de cellules isolées.
Comment la méthode Sanger, technique de séquençage développée dans les années 70 par le biochimiste britannique Frederick Sanger, a-t-elle évolué pour permettre ces avancées ?
La réponse réside dans la technologie massivement parallèle que propose le séquençage nouvelle génération (Next Generation Sequencing, NGS), ainsi que dans les progrès phénoménaux de la bioinformatique. On peut distinguer le séquençage de seconde et de troisième génération.
Le séquençage de l'ADN de deuxième génération réside sur une amplification parallèle. Des molécules d'ADN sont amplifiées dans une PCR en émulsion (emPCR). La ligature de l'adaptateur et la PCR produisent des banques d'ADN avec les extrémités 5′ et 3′ correspondantes, qui sont immobilisées sur des microbilles individuelles marquées par des oligonucléotides. Les conjugués bille-ADN peuvent ensuite être émulsifiés en gouttelettes d'émulsion ne contenant qu'une seule bille.
L'amplification clonale se produit alors pendant l’emPCR, chaque ADN matrice est physiquement séparé de tous les autres, les molécules filles restant liées aux microbilles. Alternativement, une amplification PCR peut produire des ponts et former des groupes de populations d'ADN clonaux dans une réaction en phase solide. Les banques produites par ces deux méthodes peuvent ensuite être lues de manière très parallélisée : les microbilles produites par emPCR peuvent être lavées sur une plaque de picotitrage, contenant des puits suffisamment grands pour contenir une seule bille. Les produits de cellules de flux issus de l'amplification en pont peuvent être visualisés en détectant les nucléotides terminateurs réversibles fluorescents aux extrémités d'une réaction d'extension en cours.
Le séquençage de troisième génération réside sur : un séquençage de molécule unique (Single molecule sequencing, SMS), un séquençage en temps réel, ou tout autre caractéristique variant du séquençage de deuxième génération. Deux exemples de fonctionnement :
Depuis la première publication en 1987 du mécanisme CRISPR par une équipe d’Osaka University, la méthode d’édition de gènes connue sous le nom de CRISPR/Cas 9 a fait beaucoup de chemin.
Qu’est-ce que CRISPR/Cas, comment cela fonctionne, et quelles sont les étapes pour faire de l’édition de génôme avec cet outil ?
CRISPR correspond à un type de séquence d’ADN très particulier d’un des gènes d’Escherichia coli : Il s’agit de 5 courtes séquences répétées, séparées par des séquences courtes non-répétées (des "spacers"), d’où son nom : "clustered regularly inter-spaced short palindromic repeats", ou CRISPR.
Les gènes Cas codent pour une famille d’enzyme coupant l’ADN. Il a été décrit en 2008 que les bactéries intégrent l’ADN de virus à l’endroit de ces « spacers ». Suite à cette intégration, les bactéries acquièrent la capacité à reconnaitre et à guider l’enzyme Cas à couper l’ADN virale, et donc à le désactiver. En 2012, une équipe publie dans Science comment le système CRISPR-Cas9 peut être utilisé pour couper n’importe quel ADN.
Les étapes pour utiliser la méthode sont les suivantes :
Le futur de la technologie est clairement vers l’amélioration du processus. La technologie est encore à ses balbutiements, tant au niveau technique (de nombreux cas ont montré les limites en termes de spécificité) qu’au niveau éthique (des manipulations sur embryons chimériques humains sont soumises à licences). Des acteurs de l’ingénierie génétique développent les prochaines versions du système CRISPR/Cas.
Deux catégories majeures de prestataires en génomique :
Les plateformes académiques sont sollicitées pour le séquençage nécessitant le développement ou l’adaptation d’une méthode. Les séquenceurs étant très onéreux, les structures académiques se regroupent pour les financer. Le service est rendu par une plateforme technologique disponible auprès de structures externes comme les instituts de recherche et les sociétés.
Les sociétés de service en génomique proposent des services adaptés aux demandes de clients privés ou publiques : séquençage, édition de génomes, microarray, développement de méthode. Elles peuvent être très spécialisées (sur une technologie ou un type d’application), ou généralistes, et peuvent valider des méthodes comme la qPCR, en utilisant les principes GLP (good laboratory practice).
L’ère de la génomique est une période qui s’étale de la découverte de l’ADN par Watson et Crick et qui d’achève avec le séquençage entier du génome humain. Ce projet, qui a débuté à la fin des années 80 et pris fin en 2003, ambitionnait d’apporter les réponses à toutes les questions liées au fonctionnement de nos cellules.
Loin d’avoir répondu à ces attentes, le projet a mis en avant un niveau supérieur de complexité quant aux mécanismes qui régule le comportement de nos cellules et l’expression de nos gènes. L’ère de la poste génomique est alors apparue, apportant avec elle tous les groupes de sciences « omique » : protéomique, métabolomique, transcriptomique etc.
La science sous l’ère de la post génomique s’attache donc à déterminer quand et dans quelles conditions un gène s’exprime. Ces études visent à comprendre l’organisation des réseaux de gènes, les interactions ADN/ADN, protéine/ADN ou encore protéine/ARN qui aboutissent à l’expression de ces gènes. Cette ère a également permis l’émergence de la Bioinformatique dont le but est de modéliser in silico les réseaux d’interactions pour aboutir, un jour peut-être, à une cellule vivante virtuelle.
Techniques de clonage moléculaire
Extraction d’acide nucléiques
PCR, qPCR, dPCR
Séquenceur Sanger et NGS
Microarray
CRISPR/Cas9 et autres technologies d’édition de gènes