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Le développement de médicaments et de tests diagnostiques pour le traitement et la détection du myélome multiple nécessite de réaliser des études sur des échantillons biologiques provenant de patients atteints de myélome multiple.
Petit tour d’horizon des différents types de myélome et comment le service proposé par Labtoo contribue à accélérer les projets de R&D de l’industrie pharmaceutique.
Vous recherchez des échantillons biologiques de patients atteints d'un myélome ?
Le myélome multiple, également connu sous le nom de maladie de Kahler, se présente comme un cancer hématologique caractérisé par une prolifération anormale de plasmocytes dans la moelle osseuse. Les plasmocytes sont issus de la maturation terminale des lymphocytes B et sont dédiés à la synthèse d'anticorps. Dans le cadre du myélome multiple, l'anticorps anormale produit est nommé "protéine M".
L'accumulation de cellules myélomateuses entraîne diverses perturbations physiologiques, notamment une anémie due à une réduction de la production de globules rouges, des altérations de la structure osseuse par la stimulation de la destruction osseuse et l'entrave à la régénération tissulaire, ainsi qu'une influence sur les fonctions rénales par une augmentation de la viscosité sanguine.
La classification des myélomes s'effectue généralement en fonction du type de protéine M produite par les plasmocytes malins, en tenant compte de la nature de leurs chaînes légères et lourdes. Les types les plus courants incluent les myélomes à immunoglobuline G (IgG) et à immunoglobuline A (IgA). De manière moins fréquente, on observe des plasmocytes produisant de l'immunoglobuline D ou E. Une dernière variante existe où les plasmocytes ne produisent pas d'anticorps entiers, mais seulement leurs chaînes légères, on parle alors de myélome à chaînes légères.
Le myélome multiple constitue approximativement 10% des cancers hématologiques et représente environ 2% de l'ensemble des cas de cancer. Actuellement, une guérison complète n'est généralement pas atteinte, et la maladie a tendance à évoluer vers une forme chronique, même après un traitement. Il est notable que, contrairement à la plupart des cancers, le myélome multiple ne présente pas de propension à la formation de métastases dans d'autres organes
Type de Myélome multiple | Cellule d'origine | Fréquence |
Myélome à immunoglobulines G | Plasmocyte | ≈ 55% |
Myélome à immunoglobulines A | Plasmocyte | ≈ 20% |
Myélome à immunoglobulines D | Plasmocyte | > 2 % |
Myélome à immunoglobulines E | Plasmocyte | Rare |
Myélome à chaines légères | Plasmocyte | ≈ 15- 20% |
Labtoo vous assiste dans vos recherches d'échantillons biologiques de patients atteints de myélome multiple. Notre équipe se charge du projet de transfert de matériel biologique du début à la livraison des échantillons.
Le site clinique peut congeler des culots cellulaires provenant de biopsies cliniques telles que la biopsie de la moelle osseuse et les conserver à -80°C ou dans l'azote liquide en vue d'une utilisation ultérieure.
Les pathologistes peuvent inclure dans de la paraffine des culots cellulaires ou des biopsies provenant de patients atteints de myélome multiple. Les blocs FFPE provenant de patients atteints de myélome multiple peuvent être utilisés ultérieurement pour la recherche.
Notre service identifie les sites cliniques capables de préparer et de transférer une collection d'échantillons pour un projet donné.
Demandez à notre équipe de discuter de votre projet.
Les myélomes et les cancers liquides font l'objet de classifications distinctes en raison de leurs caractéristiques spécifiques. Contrairement aux cancers solides, où le terme "grade" est couramment utilisé pour décrire la nature et l'agressivité des cellules cancéreuses, il n'est pas employé dans le contexte du myélome.
Pour les myélomes, la classification repose sur des analyses sanguines et des examens d'imagerie. Deux systèmes de classification sont couramment utilisés : l'International Staging System (ISS), qui évalue les taux d'albumine et de bêta-2 microglobuline dans le sang, et la classification de Durie et Salmon, qui prend en considération les niveaux d'hémoglobine et de calcium, le nombre de lésions osseuses détectées par radiographie, ainsi que la quantité de protéines M dans le sang ou les urines.
Ces deux classifications se traduisent comme suit :
La classification ISS
Taux de microglobuline inférieur à 3,5 mg/L et un taux d'albumine supérieur ou égal à 35 g/L
Il se présente deux sous-catégories. Dans la première, le taux de bêta-2 microglobuline est inférieur à 3,5 mg/L et le taux d'albumine est inférieur à 35 g/L.
Dans la seconde, le taux de bêta-2 microglobuline est compris entre 3,5 et 5,5 mg/L, sans prise en compte du taux d'albumine.
Il est défini par un taux de bêta-2 microglobuline supérieur ou égal à 5,5 mg/L, sans considération du taux d'albumine.
La classification de Durie et Salmon
Présence d'une faible quantité de cellules myélomateuses, avec un taux d'hémoglobine égal ou supérieur à 100 g/L, un taux de calcium normal, un taux d'IgG inférieur à 50 g/L, un taux d'IgA inférieur à 30 g/L, un taux urinaire de protéine M inférieur à 4 g, et l'absence de lésions osseuses.
Quantité modérée de cellules myélomateuses, caractérisée par des critères situés entre ceux du stade 1 et du stade 3.
Présence d'une quantité élevée de cellules myélomateuses, associée à un taux d'hémoglobine inférieur à 85 g/L, un taux de calcium inférieur à 2.8 mmol/L, un taux d'IgG supérieur à 70 g/L, un taux d'IgA supérieur à 50 g/L, un taux de protéine M dans les urines de 12 g, et la présence de multiples lésions osseuses.
Parmi les variantes moins courantes de myélomes, on trouve :
Le myélome à IgD est en effet moins fréquent que d'autres types de myélome. Il se caractérise par la production d'immunoglobuline de type D. Les symptômes sont généralement similaires, mais il peut présenter des particularités cliniques distinctes.
Le myélome à IgE est souvent considéré comme plus agressif. Il peut être associé à un risque accru de complications et d'évolution vers une leucémie à plasmocytes. Cependant, la rareté de ce sous-type rend les données cliniques moins abondantes que pour d'autres formes de myélome.
Le myélome non sécrétant est une variante où les cellules myélomateuses ne produisent pas suffisamment de protéine M pour être détectées par électrophorèse. Cela peut rendre le diagnostic plus complexe, nécessitant souvent des méthodes d'imagerie, des tests génétiques ou des biopsies pour confirmer la présence de la maladie.
Actuellement, la médecine ne peut assurer une guérison complète des myélomes ; l'objectif des traitements est de contrôler la maladie, voire d'obtenir des rémissions temporaires. Les principales méthodes employées pour maîtriser la maladie comprennent :
L'immunothérapie n'est pas actuellement utilisée dans le traitement du myélome multiple, et les résultats de cette approche dans ce contexte demeurent limités. Les recherches se poursuivent pour évaluer l'efficacité de nouvelles stratégies thérapeutiques et améliorer la prise en charge de cette maladie.